Route Tiguend-Mederdra
Chronologie d'une misére
Ely O. Maghlah et Mohamed O. Sidi Yaraf
La route «Elweva», reliant Tiguend (104 km sur l’axe Rosso- Nouakchott) à son chef-lieu Mederdra est un petit tronçon de piste long de 50 Km
Les habitants de Sanga (autre nom historique de Mederdra ndlr) ont, depuis toujours, sollicité le bitumage de ce tronçon autrefois fait de dune de sable que le voyageur devra traverser sur toute la largeur. Cela rappelait, toute proportion gardée, l’Azefal du Tiris Zemour, à ceci qu’il fallait plusieurs heures, en 4X4 pour en venir à bout.Au cours des deux premières décennies d’existence de l’état mauritanien, les habitants de la plus vieille citée du Trarza avaient toujours fait parvenir aux pouvoirs publics leur requête demandant la construction de cette route vitale. Ce qui a toujours fait l’objet de non recevoir de la part des administrations qui rétorquaient que la ville de Mederdra se trouve à une petite distance, seulement a 50 Km, par rapport à l’axe bitumé. Ce que les Mederdrois avaient expliqué à l’époque par le fait que leur cité constitue l’un des trois bastions des Kadihines, alors farouches opposants au régime de Ould Daddah
Des promesses, toujours des promessesIl a fallu attendre jusqu’en 1987, pour qu’ une nouvelle promesse de bitume soit tenue par la junte militaire au pouvoir dirigée par Ould Taya.Certains pensent qu’un fils du bled, alors ministre de l’équipement en l’occurrence feu Ahmed Salem Ould Sidi avait une réelle intention d’accomplir cette acte. Malheureusement, le destin n’avait pas voulu cela. Vint ensuite le mouvement du volontariat de 1980 qui fera de ce projet un des principaux thèmes de sa propagande. Une cérémonie, en grande pompe, avait été consacrée, à l’inauguration des travaux qui n’avaient même pas atteint le stade de commencement. Avec Taya, Mederdra reviendra à la charge pour présenter cette doléance au nouveau président qui commence a faire des promesses. Des études de faisabilité et des recherches de financement ont été lancés à cet effet.Ces études resteront aux oubliettes malgré la nouvelle promesse que l’ex- président Maouya fera lors de sa première visite officielle à Madendra en 1986.Il fallut rester dans l’expectative jusqu’aux élections présidentielles de 1992, pour que ce projet soit relancé. Il était repris comme composante du programme du candidat Taya.Les élus de la Moughataâ continueront alors leurs sempiternels rappels au président Taya qui ne tarissait pas de promesses relatives à l’exécution de ce projet. En avril 1995, le président informe certains élus locaux qu’il a ordonné à l’ATTM (filiale de SNIM qui s’occupe des travaux publics) d’exécuter ce projet. Mohamed Saleck Ould Heyine qui était alors Directeur Général de la SNIM a affirmé au président que bitumer ce petit tronçon est une tâche facile pour sa compagnie d’autant plus que cela tiendra lieu de baptême de feu qui sera une bonne publicité pour l’ATTM qui voulait tout juste commencer à inaugurer les travaux de revêtements routiers
La grande déceptionOn passa une semaine à se congratuler et on tenait une grande réunion des cadres du département pour préparer l’accueil du Premier Ministre qui viendra pour la pose de la première pierre de la route « Elweva ».Les Méderdrois connaîtrons une très grande déception, quand le ministre de l’Equipement, Sow Deina avait exprimé son désaccord pour que l’ATTM exécute les travaux de cette route. Il opposera son veto pour des raisons qui lui sont propres. Le président finira par trancher en sa faveur et l’ATTM a été obligée de se retirer. Une enveloppe de 800 millions d’ouguiyas alloués à ces travaux sera alors débloquée par l’Etat et l’ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar préside, effectivement l’inauguration du chantier. Au début, on croyait que le bitumage sera exécuté après des étapes de dix kilomètres. On constatait alors que la couche de tout venant et celle de coquillage s’étendront sur les 50 km. On passa quelques mois à attendre le bitume sans la voir. Finalement, le ministère de l’équipement change de titulaire et on oublie cette question. La route resta praticable pendant quelques mois puis finit par se transformer en une succession interminable de nids de poule qui se transforment, jour après jour, faute d’entretien, en nids de pachydermes. Le tronçon devient de plus en plus éprouvant.Avec la création de l’ENER, cette route a été réfectionnée à deux reprises avec de nouvelles couches de coquillage et de banco. Un tracteur qui traîne deux énormes roues a été affecté pour soit disant l’entretenir. Ce tracteur fait parfois un va-et-vient Tiguend-Mederdra pour essayer d’effacer les traces et combler les nids de poules et « Rang – rangs ». Aujourd’hui, cet engin n’est plus fonctionnel et se retrouve piteusement avec deux roues crevées depuis bientôt quelques mois.Avec la prolifération de nouveaux villages et hameaux sur cet axe (une trentaine au total), la situation se complique encore, car les habitants des ces localités venus se rabattre sur l’axe n’y trouve pas le secours escompté. C’est le cas des regroupements d’El Meissour, Hassy Djakmadjek, Tinguidsatt, El Harth, El Melzem, Oumjneyeh, Hsey Rhahla, Nhoukara, Boeir Toress, El Menar, Bajleylay, El Menbaa, Dar El Beida et El Magham.Il convient à ce que cet axe soit repris et entretenu pour éviter à la vieille cité et capitale de l’émirat du Trarza de mourir ensevelie sous les dunes avec ses potentialités touristiques inestimables et ses vestiges historiques témoins vivants d’une époque révolue
Ely O. Maghlah et Mohamed O. Sidi Yaraf
La route «Elweva», reliant Tiguend (104 km sur l’axe Rosso- Nouakchott) à son chef-lieu Mederdra est un petit tronçon de piste long de 50 Km
Les habitants de Sanga (autre nom historique de Mederdra ndlr) ont, depuis toujours, sollicité le bitumage de ce tronçon autrefois fait de dune de sable que le voyageur devra traverser sur toute la largeur. Cela rappelait, toute proportion gardée, l’Azefal du Tiris Zemour, à ceci qu’il fallait plusieurs heures, en 4X4 pour en venir à bout.Au cours des deux premières décennies d’existence de l’état mauritanien, les habitants de la plus vieille citée du Trarza avaient toujours fait parvenir aux pouvoirs publics leur requête demandant la construction de cette route vitale. Ce qui a toujours fait l’objet de non recevoir de la part des administrations qui rétorquaient que la ville de Mederdra se trouve à une petite distance, seulement a 50 Km, par rapport à l’axe bitumé. Ce que les Mederdrois avaient expliqué à l’époque par le fait que leur cité constitue l’un des trois bastions des Kadihines, alors farouches opposants au régime de Ould Daddah
Des promesses, toujours des promessesIl a fallu attendre jusqu’en 1987, pour qu’ une nouvelle promesse de bitume soit tenue par la junte militaire au pouvoir dirigée par Ould Taya.Certains pensent qu’un fils du bled, alors ministre de l’équipement en l’occurrence feu Ahmed Salem Ould Sidi avait une réelle intention d’accomplir cette acte. Malheureusement, le destin n’avait pas voulu cela. Vint ensuite le mouvement du volontariat de 1980 qui fera de ce projet un des principaux thèmes de sa propagande. Une cérémonie, en grande pompe, avait été consacrée, à l’inauguration des travaux qui n’avaient même pas atteint le stade de commencement. Avec Taya, Mederdra reviendra à la charge pour présenter cette doléance au nouveau président qui commence a faire des promesses. Des études de faisabilité et des recherches de financement ont été lancés à cet effet.Ces études resteront aux oubliettes malgré la nouvelle promesse que l’ex- président Maouya fera lors de sa première visite officielle à Madendra en 1986.Il fallut rester dans l’expectative jusqu’aux élections présidentielles de 1992, pour que ce projet soit relancé. Il était repris comme composante du programme du candidat Taya.Les élus de la Moughataâ continueront alors leurs sempiternels rappels au président Taya qui ne tarissait pas de promesses relatives à l’exécution de ce projet. En avril 1995, le président informe certains élus locaux qu’il a ordonné à l’ATTM (filiale de SNIM qui s’occupe des travaux publics) d’exécuter ce projet. Mohamed Saleck Ould Heyine qui était alors Directeur Général de la SNIM a affirmé au président que bitumer ce petit tronçon est une tâche facile pour sa compagnie d’autant plus que cela tiendra lieu de baptême de feu qui sera une bonne publicité pour l’ATTM qui voulait tout juste commencer à inaugurer les travaux de revêtements routiers
La grande déceptionOn passa une semaine à se congratuler et on tenait une grande réunion des cadres du département pour préparer l’accueil du Premier Ministre qui viendra pour la pose de la première pierre de la route « Elweva ».Les Méderdrois connaîtrons une très grande déception, quand le ministre de l’Equipement, Sow Deina avait exprimé son désaccord pour que l’ATTM exécute les travaux de cette route. Il opposera son veto pour des raisons qui lui sont propres. Le président finira par trancher en sa faveur et l’ATTM a été obligée de se retirer. Une enveloppe de 800 millions d’ouguiyas alloués à ces travaux sera alors débloquée par l’Etat et l’ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar préside, effectivement l’inauguration du chantier. Au début, on croyait que le bitumage sera exécuté après des étapes de dix kilomètres. On constatait alors que la couche de tout venant et celle de coquillage s’étendront sur les 50 km. On passa quelques mois à attendre le bitume sans la voir. Finalement, le ministère de l’équipement change de titulaire et on oublie cette question. La route resta praticable pendant quelques mois puis finit par se transformer en une succession interminable de nids de poule qui se transforment, jour après jour, faute d’entretien, en nids de pachydermes. Le tronçon devient de plus en plus éprouvant.Avec la création de l’ENER, cette route a été réfectionnée à deux reprises avec de nouvelles couches de coquillage et de banco. Un tracteur qui traîne deux énormes roues a été affecté pour soit disant l’entretenir. Ce tracteur fait parfois un va-et-vient Tiguend-Mederdra pour essayer d’effacer les traces et combler les nids de poules et « Rang – rangs ». Aujourd’hui, cet engin n’est plus fonctionnel et se retrouve piteusement avec deux roues crevées depuis bientôt quelques mois.Avec la prolifération de nouveaux villages et hameaux sur cet axe (une trentaine au total), la situation se complique encore, car les habitants des ces localités venus se rabattre sur l’axe n’y trouve pas le secours escompté. C’est le cas des regroupements d’El Meissour, Hassy Djakmadjek, Tinguidsatt, El Harth, El Melzem, Oumjneyeh, Hsey Rhahla, Nhoukara, Boeir Toress, El Menar, Bajleylay, El Menbaa, Dar El Beida et El Magham.Il convient à ce que cet axe soit repris et entretenu pour éviter à la vieille cité et capitale de l’émirat du Trarza de mourir ensevelie sous les dunes avec ses potentialités touristiques inestimables et ses vestiges historiques témoins vivants d’une époque révolue
EOM/MOSY
ANI
mederdratoday@gmail.com
tre bine
ردحذفأزال أحد مشرفي المدونة هذا التعليق.
ردحذفيلال ماأزين ذ
ردحذفأعل ومحمد شكرا لكما يا أبناء المذرذرة البررة
ردحذفيللا ما أكثر سكوساته
ردحذفطير طير طير طير
ردحذفأنتوم أشتعرف لطريك أنتوم ما أنكم أعل أطريك
ردحذفالكاتبين ليسا على الطريق
ردحذفje vous aime mederera is the best city in mauritania
ردحذفclode in america u.s.a